ANNEE 2012, QUELLES SONT LES « NIOUZ » ?

La nouvelle année civile est là, et avec elle son lot de changements. Certaines « niouz » (comprenez « News », qui signifie nouvelles en anglais) sont bonnes et nous feront gagner beaucoup d’argent, d’autres moins. C’est le principe des vases communicants. Détail ci-dessous…

La Redevance TV : à compter du 1er janvier, la redevance télévision diminue de 5% en Israël. Ce qui signifie que pour le même nombre d’heures passées à regarder votre petit écran (notez que cette appellation n’a plus lieu d’être, car les écrans géants ont désormais remplacé le petit téléviseur d’antan), votre facture sera moins chère cette année. A vous les émissions de téléréalité, les séries et les jeux télévisés, puisqu’il s’agit, parait-il, avec le journal télévisé, des programmes les plus regardés.  Attention cependant à ne pas laisser votre télé allumée toute la journée car…

L’électricité va elle, augmenter. Et cette augmentation sera significative, puisqu’il est question de 10 à 15%. On ne va pas s’éclairer à la bougie pour autant ni pédaler pour faire du courant, mais c’est l’occasion de changer quelques comportements qui perdurent et pèsent sur la facture : appareils électroménager en veille, lumières allumées dans les pièces non occupées de la maison…

La taxe sur près de 700 produits va baisser. Et sans qu’on ait besoin de contester, comme ce fut le cas l’année dernière avec le cottage qu’il a fallu boycotter pour qu’il soit de nouveau à portée de bourse. C’est une bonne nouvelle, car les études comparatives de produits entre Israël, les USA et la GB, révèlent souvent que leur prix est plus cher ici…

L’essence a augmenté, depuis le 1er janvier, entre 8 et 15 agourot le litre. (Notez que ceux qui ont opté pour le diesel sont, quant à eux, pour le moment épargnés). C’est l’occasion de prendre de bonnes résolutions, notamment en utilisant plus souvent ses pieds. Autre raison pour laisser la voiture au garage : les amendes pour infraction au code de la route seront, elles aussi, plus salées. Inutile de s’y frotter : C’est décidé, à partir d’aujourd’hui, je vais à pied chercher ma fille au gan ! D’ailleurs, en parlant du gan, voici là une très bonne nouvelle :

Le gan (l'école maternelle) à partir de 3 ans sera gratuit pour tous, « sans distinction et sans discrimination entre les différents secteurs de la société israélienne », selon le Premier ministre Benyamine Netanyahou, suite aux conclusions de la commission Trajtenberg. Ainsi, les mères d’enfants âgés de 3 à 5 ans et fréquentant les ganim percevront une allocation mensuelle de 290 shekels sur leur salaire net. Et si ces mères qui travaillent gagnent moins que le salaire minimum, l’allocation familiale sera augmentée à 760 shekels par mois.  Les employés recevant un salaire situé dans une fourchette de 8.000 à 12.000 shekels verront, eux aussi, leurs taxes diminuées de 2% (ce qui correspond à une hausse du salaire environ de 80 à 120 shekels).

Par contre, revers de la médaille suite aux manifestations sociales de l’été 2011, depuis le 1er janvier 2012, les entreprises israéliennes sont dans l’obligation de payer 1% de taxe supplémentaire.

Autre baisse significative probable : celle du prix des communications téléphoniques avec un téléphone cellulaire. La raison ? L’entrée sur le marché d’un nouveau concurrent, Rami Levy, qui promet dans ses publicités un coût de 20 agourot la minute vers tous les opérateurs. Nous qui étions déjà scotchés à nos portables, attention à ne pas pour autant en faire une utilisation abusive, au regard des études qui démontrent les dangers du rayonnement électromagnétique. On se branche en mode haut-parleur, on s’équipe d’oreillettes, et on fait des pauses entre chaque appel…Une pause, ok, mais évitez la pause cigarette car…

Le prix des cigarettes a augmenté de 21 agourot le paquet. Idem pour le prix des cigares qui augmente de 20%, en conséquence de la modification de la taxe en raison de l’inflation. C’est peut-être le moment d’envisager d’arrêter de fumer ?

Terminons sur une bonne nouvelle : les produits achetés sur internet et importés pour l’usage personnel ne seront pas assujettis à la douane, si leur montant ne dépasse pas 1200 shekels.

Voilà de quoi bien démarrer 2012… Bonne année !

*Source : Israël Hayom

Valérie Bitton

BONNE ANNÉE SOUS LES PALMIERS !

Ça y est, nous y sommes….Le 31 décembre, à minuit, sous prétexte que nous entrons dans une nouvelle année civile, il va falloir obligatoirement faire la fête avec serpentin, chapeau de clown et langues de belle-mère (vous savez, ces sifflets qui déroulent une langue de caméléon en faisant un bruit strident). Il va falloir s’embrasser, s’enivrer au point de confondre Elie Mamane et Léon Mardoché (nos deux collègues de bureau). Et surtout, il faut crier à qui veut bien l’entendre : « Bonanée ! »

Pourtant, rappelez-vous, il y a quelques mois, nous avons déjà fêté notre nouvelle année sans tambour ni trompettes, mais à grand renfort de grenades et de pomme trempée dans du miel….Alors pourquoi devoir remettre le couvert et tenter une réplique de foie gras (casher) et d’un plateau de « ce ne sont pas des fruits de mer » ? Pourquoi s’essayer à la dinde aux marrons et à la bûche glacée parvée ornée de champignons meringués ? Et bien, tout simplement parce que des années d’exil en diaspora nous ont inévitablement contaminés (pour ne pas dire assimilés), et qu’il est difficile d’éviter le matraquage médiatique qui précède, accompagne et succède la nouvelle année. Et puis, force est de constater que nous vivons aussi, en Israël, à l’heure du calendrier grégorien. (Notez qu’il est d’ailleurs préférable d’être né en 1970 plutôt qu’en 5730 !). Et puis, comme l’actualité est bien souvent morose, il serait dommage de zapper des occasions de faire la fête. Alors, qu’on fête ou pas cette nouvelle année civile qui démarre, une chose est sûre, c’est qu’on se la souhaite. « Bonne année, bonne santé, beaucoup d’argent dans l’porte-monnaie ! », si vous croisez un ami entre le 20 décembre et le 15 janvier, il faudra forcément vous exécuter.

Mais une petite différence demeure entre le « Bonne année » de France et celui qu’on s’échange en Israël  (là, je sens que je vais en faire enrager plus d’un) : En France, on sort le bout du nez transi de froid de l’écharpe pour s’embrasser, dans un nuage de buée. On serre une main congelée par les -3 degrés. A cette époque de l’année, on reste emmitouflé dans son lit sous trois épaisseurs de couettes qui ne parviennent même plus à être douillettes, tellement le froid a eu raison de chaque recoin de la maison. On conjugue « neige » avec « crève » et « Paracétamol » avec « ras-le bol ». Durant cette saison, les Français sont devenus des oignons : recouverts d’une multitude de couches de vêtements, ils pleurent à chaque fois qu’ils s’épluchent.
Alors qu’en Israël, si nous avons rajouté une petite laine et éteint (enfin) le mazgan, il nous arrive encore de mettre un maillot de bain et des sandales, et le 31 décembre, nous pourrons, si nous le souhaitons, se souhaiter la bonne année attablés à une terrasse de café, sous un beau soleil qui se contente de nous réchauffer sans nous brûler… 
 
En dépit de nos divergences climatiques, j’ai cependant trouvé un point commun dans notre façon de se souhaiter cette nouvelle année : que l’on soit en France ou en Israël, le temps où on rédigeait des cartes de nouvelle année que l’on s’envoyait par la poste, une semaine à l’avance, est révolu. De nos jours, on se « kike », on se « vibe » ou on se skipe, on s’échange ses vœux sur Facebook ou Twitter, on se congratule par Dromadaire et on s’embrasse virtuellement par webcams interposées sur MSN (l’avantage, c’est que seuls nos ordinateurs attrapent des virus). 

Cependant, cette année encore, je vais saisir l’occasion que m’offre cet article pour vous rédiger, en toutes lettres,  mes vœux pour une très bonne et belle année, pleine de santé, de bonheur et de nouveaux projets. Un peu de chaleur à nos proches de France, un peu de pluie pour nous qui sommes ici et surtout, plus que tout, je vous souhaite de prendre le temps de profiter de la vie…

Valérie Bitton