COMBIEN GAGNE BENYAMINE NETANYAHOU ?

43 952,29 shekels brut : c’est le salaire que touche le Premier ministre israélien. Celui-ci n’a pas hésité à publier sa fiche de paie sur sa page personnelle du réseau social Facebook, suite à la demande de nombreux internautes. Bibi perçoit en fait 15 027,43 shekels (un peu plus de 3200 euros), après déduction des impôts, des cotisations retraite et sociales. Précisions que le premier ministre bénéficie en outre d'un logement et d'une voiture de fonction.
Reconnaissons qu’un tel souci de transparence n’aurait pas pu se produire en France. On imagine mal en effet Mr Sarkozy exhiber sa fiche de paie sur internet.  Mais c’est aussi ça, Israël, une démocratie qui ne cache rien à ces citoyens. Rappelez-vous quand Ehoud Olmert,  l’ancien Premier ministre, a découvert qu’il souffrait d’un cancer de la prostate. Durant plusieurs semaines, nous avons eu droit à une véritable leçon d’anatomie, schéma à l’appui, de la part des médias israéliens qui avaient passé au scanner le dossier médical. Idem lors de l’accident vasculaire cérébral  de monsieur Ariel Sharon, alors Premier ministre, à la suite duquel les journalistes ont relayé le diagnostic des médecins sans qu’aucune censure ne soit faite sur le dossier médical.
En Israël, la frontière entre la vie privée et la vie publique est beaucoup plus souple qu’elle ne l’est en France. Les Israéliens ont tous le numéro de téléphone du domicile de la maitresse d’école de leur enfant, les citoyens sont invités chez le maire pour manger des beignets et allumer les bougies de Hannouka, et nous connaissons tous l’adresse du soldat Guilad Shalit, à Mitspé Hila.   
C’est aussi très Israélien de demander à une personne croisée dans l’ascenseur de son immeuble si elle est locataire ou propriétaire et, le cas échéant, de lui demander combien elle a payé son appartement. Tout comme on n’hésite pas ici, à l’instar du modèle américain, à demander (ou à dire) combien on gagne. Tout comme l’a fait aujourd’hui notre Premier ministre, citoyen comme tous les autres à qui l’on s’adresse en disant « tu », comme le veut l’hébreu qui ne connaît pas le vouvoiement.  

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