LA FLAMME OLYMPIQUE A EILAT

29/11 :Israël a été choisi jeudi dernier pour accueillir pour la première fois le congrès européen du Comité olympique, en décembre 2012. Et comme la plupart des congrès se déroulent à Eilat, quelque 400 personnes ainsi que la flamme olympique s'inviteront ainsi à Eilat, pour présenter les conclusions des JO 2012 de Londres, alors que les représentants de Rio de Janeiro présenteront pour la première fois leurs projets pour les JO 2016 (Source : Guysen).

CONCOURS EPSON : LA PHOTO GAGNANTE

28/11: Le concours international de photos-sous-marines Epson s'est achevé à Eilat, et nous sommes heureux de vous présenter le gagnant : Amir Stern, Eilatien de 28 ans, qui a remporté la première place dans la catégorie : les 5 meilleures photos. Amir, ancien élève de l'école de photos sous-marines d'Eilat et photographe de la nature et en particulier du monde sous-marin depuis six ans,  a gagné le prix de 10 000 dollars. Notez que ce dernier fut agréablement surpris, d'autant plus qu'il a confié au site Internet Y.net que son amie l'a inscrit à la compétition sans l'en avertir. Les deuxième et troisième prix ont également été remportés par des Israéliens, Igal Aharoni (5000 dollars) et Yohans Platan (2000 dollars). Au total, 82 photographes, amateurs et professionnels, originaires de 27 pays, ont participé cette année à ce célèbre concours.

QUE FONT LES ISRAÉLIENS AVEC DES MATKOT ?

 Les matkot (sortes de raquettes en bois) sont le sport national israélien, et toutes les plages d'Israël sont remplies de joueurs qui s'échangent la balle en bordure de mer. A Eilat, sûrement en raison des petits cailloux sur les plages, on trouve moins de joueurs de matkot. Par contre, vous pourrez trouver ces fameuses raquettes dans l'hôtel Crown Plazza, dans le cadre d'une exposition intitulée « Matkot-a'hi israélit ». Des artistes ont eu la bonne idée de s'en servir comme support à leur imagination et ont peint des oeuvres uniques en leur genre. Après l'exposition de Berlin puis de tel-Aviv, elles se retrouvent donc à Eilat,du 31 au 15 décembre 2011.

Aîe aîe aïe...Phone, quand tu nous tiens...

Certains sont nés avec une cuillère en or dans la bouche. La plupart de nos enfants sont eux, nés avec un Iphone (ou Blackberry, ou Smartphone, ect...) dans la main. A les voir manier leur joujou, nous, les « quand même encore un peu D'jeuns mais quand même un peu moins qu'eux », qui devons potasser une heure la notice avant de tenter d'enregistrer une application,  complexons un peu en les regardant maitriser si facilement ces chefs-d'œuvre de technologie.

Idem pour les ordinateurs. Notre génération, et plus généralement tous ceux d'entre nous qui avions déjà la fontanelle formée quand D.ieu a créé Mackintosh et qu'il a fait croquer Bill Gates dans l'Apple, avons de quoi complexer quand on voit l'aisance avec laquelle nos enfants maitrisent le Net. Ces derniers manient désormais mieux la souris qu'ils ne jouent à chat perché et ils ont tellement d'amis virtuels sur Facebook qu'ils passent leurs journées, seuls, à pianoter sur leurs claviers. Désormais, une époque est révolue. Fini, le temps où on nous enseignait l'art des pleins et des déliés, l'encre de nos plumiers a été aujourd'hui remplacée par des cartouches à 300 shekels (dans le meilleur des cas !), qui s'épuisent plus vite qu'un lapin Duracel équipé de piles Made in China. Rappelez-vous et faites marcher votre mémoire Ram, Il y avait les «surboums», il y a aujourd'hui les «mégabits». Avant, on se faisait une toile, maintenant on surfe dessus. ..

Mais revenons à nous qui ne sommes pas tombés dedans quand on était petits et qui n'avions pour clé USB que la clé de la maison, attachée autour du cou avec un élastique (pour les plus chanceux !). Le maniement d'Internet n'a pas toujours été évident et nos premiers pas ont donné lieu à quelques maladresses. Ne me dites pas que vous n'avez jamais envoyé, ou reçu, un mail contenant tout le carnet d'adresse de l'expéditeur, et ne me dites encore moins que vous n'avez pas lu le nom des personnes à qui ce mail avait été envoyé ! Ne me dites pas non plus qu'il ne vous est jamais arrivé d'envoyer trop vite un mail ayant pour sujet : «Veuillez trouver ci-joint», mais en ayant tout simplement omis de joindre le fameux document ! Pire encore : vous est-il arrivé d'adresser à DavidEmsallem@bidule.com (le rabbin) : «Alors ! Qu’est-ce tu fiches ! Plus de nouvelles ?!», à la place de DavidAssayag@machin.net (votre meilleur ami) à cause d'un ordinateur qui pense à votre place et inscrit d'office la dernière adresse enregistrée ? 

Mais revenons à nos  «I-phone» (prononcez «aïe !», tout comme la douleur ressentie en achetant à votre enfant ce gadget hors de prix, et comme celle que vous ressentirez lorsque le sale mioche l'oubliera dans sa poche de maillot de bain en piquant une tête au Dan).
Avez-vous déjà croisé deux amis équipés de ces «aïe-phones ?» Ils ne parlent plus que de ça et ne pensent plus qu'à ça. Ils chatouillent l'écran tactile déjà saturé d'empreintes digitales imprégnées du fallafel à la t'hina dégoulinante et là où ils s'la pètent le plus, c'est quand ils envoient des mails, car s'affiche alors la fameuse petite phrase qui les fait tant kiffer: «Envoyé de mon Iphone» ou, autre version tout aussi classe, «Sent from my Blackberry». Dans la famille «Tape à l'œil», je voudrais le fils, le fils à papa dans sa B.M. qui, sortant son joujou de la poche de son Diesel, crie à son pote aperçu de l'autre côté de la rue : «Oh baba ! Où tu es ? J’t Iphone ce soir!».

C'est sûr qu'à côté d'eux, il faut oser dégainer son vieux Motorola dont la sonnerie n'est même pas polyphonique et qu'à même pas la touche "silencieux" pour se la jouer discret..... Mais bon, consolez-vous, car sachez que toutes ces inventions qui font tant enrager ceux qui n'en sont pas encore équipés, une fois nées de l'imagination de leur créateur et peu de temps après avoir poussé leur «dernier cri», se voient vite évincées par un nouveau modèle plus sophistiqué encore (et oui, ne vous jetez pas sur le 4s, il sera bientôt bradé sur Ebay, remplacé par le 5t).

Au moins, l'avantage avec votre vieux Motorola, c'est que vous ne  frôlez pas la syncope quand il disparaît de votre champ de vision !  Et qui sait, peut-être un jour, vous trouverez un collectionneur prêt à vous racheter votre antiquité sur Ebay à prix d'or...

Valérie Bitton

FETES DE ROSH HASHANA ET KIPPOUR


Lors des dernières fêtes de Tishri, nos coreligionnaires ont exprimé
leur souci et désir de déterminer avec plus de précision l'affectation
de leur place à la Synagogue.
Aussi afin de répondre à votre attente et de vous attribuer la place, nous vous demandons de bien vouloir nous adresser ce formulaire dûment rempli et de nous le renvoyer dans les plus brefs délais au secrétariat de la Synagogue.

1. Je préférais être assis... (Remplir une case)
___ du côté des gens qui parlent
___ du côté des gens qui prient

2.  Si assis dans la section des parleurs, quelle catégorie
préféreriez- vous? (Indiquer l'ordre d'intérêt)
___ Affaires
___ Sports
___ Médecine
___ Maladies graves qu'auraient eu un des fideles
___ Potins toutes catégories confondues
___ Potins concernant (choisir:) 
    ___ Le Rabbin
    ___ Le Hazan
    ___ La voix du Hazan
    ___ La femme du Hazan
    ___ La femme du Rabbin
    ___ La voix de la femme du Hazan
    ___ Le Shamash
    ___ La femme du Shamash
    ___ La secrétaire du Shamash
___ Mode
    ___ Comment les autres sont habillés
    ___ Ou ils achètent leurs vêtements et combien
___  Les derniers achats (voiture, appartement, maison de
campagne...) et prix payé par vos proches
___ Les dernières fêtes (Brit Mila, Mariage, Bar-Mitsvah) et prix
payé par vos proches
___ Les dernières vacances de vos proches et prix
___ Votre famille
___ Votre belle famille


___ Autre sujet d'intérêt:__ _________ _________ ____

3. Près de qui souhaiteriez vous être assis en priorité pour
consultation professionnelle gratuite?

___ Docteur
___ Dentiste
___ Gastro-entérologue
___ Pédiatre
___ Psychiatre pour enfant

___ Proviseur de lycée
___ Cardiologue
___ Rhumatologue
___ Comptable
___ Banquier

___ Avocat
       ___ de Divorce
       ___ D' Affaires
___ Agent Immobilier
___ Notaire
___ Huissier
___ Peintre/Plombier
__   Garagiste

___ Autre ____________ _________ _______


4. Je désire une place située (Indiquer l'ordre de priorité:)
   ___ En bout de rangée
   ___ Près de la sortie
 
   ___ Près des Toilettes
   ___ Près de mes beaux-parents
   ___ Aussi loin que possible de mes beaux-parents
   ___ Aussi loin que possible de mes ex beaux-parents
   ___ Près de l'Hekhal
   ___ Près de la table du Kiddouch
   ___ Près des hommes célibataires
   ___ Près des femmes célibataires
   ___ Près de quiconque de disponible (sexe peu important)
   ___ Loin de la Bimah la ou personne ne peut me voir/m'entendre 
 

5.  J'aimerais être assis la où:
   ___ Je peux voir ma femme au dessus de la mehitsa
   ___ Je ne peux pas voir ma femme au dessus de la mehitsa
   ___ Je peux voir la copine de ma femme au dessus de la mehitsa
   ___ Mon épouse ne peut pas me voir regarder sa copine au dessus
de la mehitsa

6.  Merci de ne pas me placer à côté des personnes suivantes:
(Choix limité à 6 noms, Au delà, peut-être serait-il bon de songer
à changer de synagogue)
____________ _________ ____
____________ _________ ____
____________ _________ ____
____________ _________ ____
____________ _________ ____
____________ _________ ____

Nom: ____________ _________ _________ ___

Montant du don offert à la synagogue:__ _________ _________ _

 
NOM :   ____________ _________ ______      PRENOM :   ____________ _________ ___                                                                            
ADRESSE : ____________ _________ _________ _________ _________ _________ ____
TELEPHONE :   ____________ _________     Mobile : ____________ _________ _______
ADRESSE E-MAIL :                                                         @ _______

La Communauté ne vit que grâce aux dons et cotisations.    Nous vous remercions sincèrement  pour votre générosité.  Les problèmes financiers ne doivent jamais être un obstacle à une pleine participation communautaire : appelez-nous pour en parler en toute confidentialité .

1800 TONNES DE MIEL

C’est ce que les Israéliens consommerons durant les fêtes de Tishri. Rosh Hashana approche et comme toujours à cette époque de l’année, la consommation de miel augmente considérablement. Mais aussi celle des aliments qui composent traditionnellement  la table de fête, tels que poissons, grenades, et pommes. Selon des données enregistrées par le ministère de l’Agriculture, les Israéliens suivent les traditions, pour preuve les quantités estimées pour cette année, semblables à celles de l’année passée. Sur la table de fête, le poisson remporte la vedette. On prévoit en effet d’en vendre pour environ 100 millions de shekels (prix de vente consommateur). Pour vous faire une idée de ce que cela représente, seulement 900 grammes de poisson en moyenne sont consommés chaque mois  de l’année par un Israélien, tandis qu’à cette période, la consommation est multipliée par deux (environ 1800 grammes par personne en moyenne). Ainsi, 1000 tonnes de carpes seront nécessaires pour le seul mois de Tishri, 350 tonnes pour les autres mois de l’année. Idem pour le « amnon », avec 800 tonnes consommés pendant le mois de tishri, et seulement 500 durant le reste de l’année. 300 tonnes de « bouri » (mulet), contre 170 tonnes.
Pour les grenades, 6000 tonnes seront consommées à cette période contre 11 000 tonnes durant toute l’année. Quant aux pommes, on estime la consommation à 125 000 tonnes pour le mois de Tishri seulement. Elles seront accompagnées bien sûr de miel : les Israéliens en consomment à cette période de l’année (principalement à Rosh Hashana) pas moins de 1800 tonnes, soit la moitié (en %) de la consommation annuelle et 300 grammes par personne en moyenne (Source : Israël Hayom).

LE PLUS BEAU METIER DU MONDE…

Voici la proposition très agréable que j’ai reçue ce matin, en ouvrant ma boite e-mail : un courrier d’un voyagiste très connu me proposant de travailler au sein de sa société. Savez-vous ce qu’il me propose ? De devenir « Testeur de vacances !!!! ». Moi qui enviais les très sérieux inspecteurs du guide Gault & Millau, payés à goûter chaque plat dans tous les restaurants de France, alors là, reconnaissez que la proposition, si elle est honnête, est encore plus attrayante. ..Imaginez vos journées de travail, tandis que d’autres redoutent la reprise le lundi matin, vous irez en courant pointer au boulot ! Et la tête des professeurs  de votre enfant quand ils liront, sur la fiche de renseignements, votre profession : TESTEUR DE VACANCES ! Allez, on ne vit qu’une fois, je me lance et je réponds de suite à cette proposition. Mais petit problème : Que faut-il mettre en avant dans mon CV ? Quelles sont les qualités requises pour prétendre à ce poste ? Faut-il parler de l’année sabbatique passée à observer la croissance des primevères dans mon jardin, ou encore le stage de glandouille effectué après le bac, tandis que d’autres camarades, plus courageux, allaient chauffer les bancs de la fac de leurs augustes fessiers ? Et qu’écrire dans la lettre de motivation ? Comment accepte-on sans dépasser les limites de la décence, sa fiche de paie à chaque fin de mois ? D’ailleurs, combien est-on payé pour partir en vacances et remettre,  à son retour, ses remarques : « Ouais, c’était pas mal… », « Bof, je préférais la dernière fois » ?  Allez, cessons de rêver, et retournons travailler……….En tout cas promis,  je postule  dès que l’inspiration viendra à manquer !
Valérie Bitton

POIVRONS SECHES AU SOLEIL D’EILAT

Voici une recette de cuisine que seuls ceux qui séjournent à Eilat peuvent réaliser : Prenez des beaux poivrons rouges, coupez-les en deux et épépinez-les. Mettez-les à griller dans le four. Quand la peau est noircie, retirez-les. Une fois refroidis, enlevez la peau (Astuce : vous pouvez les mettre immédiatement à la sortie du four dans un sac plastique pour que la peau soit plus facile à retirer). Puis étalez-les sur une planche, un plat ou sur la plaque du four, et mettez-les à dorer au soleil. Retournez-les, et laissez-les le temps nécessaire, jusqu’à l’obtention de poivrons séchés. Enfin, mettez ces poivrons séchés au soleil dans un bocal en verre, salez-les et recouvrez-les d’huile. Vous n’avez plus qu’à déguster de succulents poivrons marinés, qui seront délicieux sur des bruschettas ou tout autre pain grillé. Autre astuce : une fois les poivrons consommés, utilisez l’huile de marinade qui conserve tout l’arôme des poivrons pour le poisson en cocotte du shabbat. Un vrai régal !

Scène de la vie israélienne : « Al aèche »

Devinette : Quel est le sport national en Israël qui talonne durant plusieurs mois le football, ou encore le chèche-bèche, pourtant si chers aux Israéliens ?
Un indice : l’ouverture de la saison coïncide avec la Mimouna, les moments forts sont Yom Hatzmaout, et Lag Baomer. Autre indice ? C’est un sport collectif, quelques participants sont sélectionnés pour leur habilité du poignet, les autres doivent exceller dans l’art d’engloutir des kilos de viande. Vous avez deviné ? Il s’agit des barbecues organisés sur les plages, dans les jardins ou sur toute surface plane suffisamment grande pour contenir barbecue, table, chaises, parasols et même tentes de camping. Car, pour ceux qui n’auraient pas encore assisté, ou participé à ce cérémonial à ne manquer pour rien au monde, il faut savoir que, quand « ossim al aèche », (littéralement « sur le feu »), c’est toute une organisation.
Tout d’abord, l’équipement pour ce sport national : Un « mangal » ou barbecue, bien évidemment le traditionnel qui fonctionne au charbon de bois, et tant pis pour les risques de cancer dus à la formation d'amines hétérocycliques, dues  elles-mêmes au gras qui s'écoule lors de la cuisson des viandes, qui prend feu au contact des braises et qui carbonise les aliments (sautez ces quelques lignes savantes si vous ne voulez pas vous gâcher le plaisir…)
Les accessoires indispensables : des tonnes d’entrecôtes, de saucisses, de cotes d’agneau, de hamburgers, de tout ce qui servira à satisfaire les appétits carnassiers. Prévoir des chamallows pour les faire fondre en brochette, pour le grand régal des enfants (et des dentistes après la bataille).
Prévoir également une quantité aussi importante de Houmous, l’autre ingrédient sans lequel la partie de mangal n’aura aucun sens. Ca, c’est la base, après, chacun rajoutera à sa guise le contenu de son frigidaire.
Quand « ossim al aèche », on ne fait pas les choses à moitié, et l’israélien lambda apportera, tel un escargot transporte sa maison sur son dos, tout le matériel nécessaire à sa survie pour une journée entière, voire la nuit, passée dehors. Il faut le voir pour le croire, des tentes de camping, des hamacs dressés entre deux arbres, tout est bon pour marquer son territoire, qui empiètera de toute façon sur celui de son voisin qui a apporté la même quantité astronomique d’équipement et de nourriture.
Autre détail propre à cette période si particulière en Israël : la disparition des caddys des supermarchés, les arbres décimés, et la ″volatilisation″ du moindre morceau de bois, ou matière inflammable. La raison ? Les enfants, quelques jours avant Lag Baomer, empruntent des caddys pour y entasser des branches, et les cachent jusqu’au jour où ils participeront  au concours du plus grand feu de bois.
Mais revenons sur la plage ou dans les parcs, et régalons-nous du spectacle ; De loin, une épaisse fumée noirâtre, née de la communion des grillades, qui aura raison de tout brushing. De près (pas trop, quand même), la chaleur de tous les barbecues, au dessus desquels s’activent d’athlétiques volontaires à l’activité primordiale, au point que l’hébreu a ajouté un mot à son dictionnaire : « lénafnèfe », traduisez faire du vent pour raviver la braise.
Les odeurs de grillades participent à cette féerie des sens, où se mêlent les chants encouragés par la maccabee (pas l’équipe, la bière !), la musique et les cris de joie des enfants. Dans ce sport, pas de compétition mais au contraire une franche solidarité : on se passe le sel, on se prête des piques à brochettes ou on s’échange pita contre Hatsilim et Thina. Jusqu’à épuisement du stock, de la braise, et de celui qui « ménafnèfe », et on remballe le matériel en ne rêvant plus qu’à un repas Halavi…jusqu’à la prochaine séance !

Valérie Bitton

Etre Israélien, c’est….

-Encourager le Betar Yiroushalaïm avec une Maccabee dans la main
-Ecouter des pioutim (chants religieux) à fond la caisse dans sa voiture le shabbat
-Dire « mapitom », « walla » et « ‘haval al hazman » à longueur de journée
-Enlever ses escarpins en sortant du bureau et enfiler ses kafkafim
-Aller au travail en kafkafim…
-Boire 1,5 litre par jour de café au lait dans des mugs XXL
-Refaire le monde devant A’h hagadol (Big brother) avec un paquet de pépites en main
-« Lénafnef », « lénachnèche », « lé"shesh-besh"  » !
-Faire ses courses au Sufersal et payer en 12 tachloumim (échéances)
                                   -Consulter chaque jour le cours du dollar avec des shekels en poche
                                   -Avoir le compte en banque aussi bas que le niveau du kinneret
                                   -Vouloir partir en « ‘Hou'l » (à l’étranger) mais pleurer devant l’Hatikva…

Et pour vous ? Etre Israélien, c’est …. (répondez dans les commentaires)

REGARD SUR LES ISRAELIENS

Voici les réponses à un sondage effectué par le quotidien national « Israël Hayom » et l’institut « Hagal Hahadash », à quelques jours des fêtes de Pessah. A la question « Quel est, à votre avis, l’aliment le plus Israélien ? », 43,7 % ont répondu le fallafel, 27,1% le houmous, suivi des shnitzels (18,3 %). Ce qui est surprenant, c’est que la pizza –plat national italien par excellence- arrive en 5ème position, devant le Gefilte fish qui remporte 3,8% des voix. Notez que 2,8 % des personnes interrogées n’ont pas souhaité, ou su, quoi répondre. Par ailleurs, 65,5 % des sondés boivent du café, contre 31,8 % du thé (2,7 % sans réponse). Quant au café, la majorité (36%) préfèrent le nescafé, 26% préfèrent le « café afouh » (café au lait), 21,6% le café noir, 6,9% l’expresso, et 3,8% le café glacé (7,3% n’ont pas répondu).  Il a été également demandé aux Israéliens s’ils faisaient un régime : 76,6% ont répondu non, contre 22,6 % qui ont répondu par l’affirmative, 0,8% s’étant abstenus de répondre. Parlons religion : A la question : « Est –ce que vous mangez casher ? », les réponses sont assez partagées, mais la majorité des personnes interrogées (44,3%), respectent la Casheroute aussi bien chez eux qu’à l’extérieur. 18,3% ne mangent casher qu’à la maison et 35,7% ne mangent pas casher. Mais le plus étonnant est sans doute la réponse faite par 1,3% des sondés qui affirment ne manger casher…qu’en dehors de chez eux ! (0,4% sans réponse). On en vient à la fête de Pessah : Est-ce que les Israéliens mangent du Hametz pendant Pessah ? Là encore, la grande majorité (78,4%) n’en consomme pas, mais 21% en mangent (0,6% sans réponse). Savez-vous où les Israéliens passeront le Seder ? 49,2% chez des proches ou des amis et 38,5% reçoivent chez eux des convives. Quelques chanceux, 4,1% (finalement étonnamment peu nombreux), partiront en vacances en Israël ou à l’étranger. 0,6% ont affirmé ne pas faire le Seder ( Est-ce ceux qui n’ont pas répondu à la question du Hametz ?) Si 21% des Israéliens consomment du Hametz, mais seulement 0,6% ne font pas de Seder, cela signifie que certains Israéliens lisent la Haggada…en mangeant du pain ! C’est aussi ça, Israël... Enfin, 7,6% ignorent encore, à quelques jours de pessah, où ils seront durant la fête…

Valérie Bitton

La cigale et la fourmi pendant les fêtes de Pessah

A l’approche des fêtes de Pessah, on distingue deux catégories de foyers juifs : Ceux dans lesquels règne une hyperactivité, et ceux dans lequel il règne un calme hors du commun. Explication :

A l’approche de Pessah, les femmes se transforment de deux façons possibles : en cigales, ou en fourmis. Les fourmis considèrent que la mitsvah de Pessah consiste à astiquer, briquer et dépoussiérer son logis, au point qu’elles en oublient parfois que la mitsvah initiale, Biour Hametz, consiste uniquement à retirer le levain des maisons. Depuis le lendemain de Pourim jusqu’à la veille du Seder, la tenue de rigueur pour ces fourmis est le jogging informe et le T-shirt difforme. L’accessoire le plus à la mode, outre le balai et le chiffon, est le fichu sur la tête, certaines poussant le chic jusqu’au bout des ongles en complétant la panoplie avec les gants de caoutchouc, la tendance de la saison étant aux couleurs jaune citron ou rose bonbon. Elles complètent  cette tenue sexy avec des Crocs (ces sabots en plastique que vous ne verrez jamais aux pieds d’Adriana Karembeu), à moins qu’elles ne leur préfèrent le clin d’œil vintage et glamour des chaussons qui boulochent …
Quand à leurs sujets de conversation, ils virent eux aussi à l’obsession : Quand une fourmi en rencontre une autre à cette période de l’année, la question fatidique qu’elle lui pose est la suivante : «Tu en es où ?». Et là, on assiste à l’énumération, avec un plaisir non dissimulé, de chaque pièce, chaque meuble ou tiroir ayant franchi avec succès l’épreuve du décapage. Gare à celle qui est trop en avance ! Elle sera, 1/enviée (« à tous les coups, elle s’est faite aidée !», 2/détestée (« pas étonnant, sa mère lui garde les enfants tous les jours !», ou 3/soupçonnée d’avoir bâclé. Dans tous les cas, elle mettra son interlocutrice dans un tel état de stress que celle-ci ne pourra s’empêcher de retourner très vite à son plumeau.

« Courage ! Fuyons ! »

Mais comme je vous disais précédemment, il existe une autre catégorie : les cigales. Ces dernières ont compris que le travail ne rimait pas forcément avec la santé, et que ne rien faire était la préserver. Les cigales préfèrent annoncer par fax à un Rav qu’elles vendent leur maison, et ces S.D.P (Sans-Domicile-Provisoire) s’en vont trouver refuge dans un superbe 5 étoiles, en pension complète+ supplément Séder avec option bébélo*. Elles aussi, accomplissent une mitsvah : Elles revivent, en direct, la sortie de l’esclavage et le retour en Terre Promise, en 1ère classe El-Al. De toute façon, leurs faux ongles en résine fraîchement manucurés n’auraient pas résisté au tampon Jex, ni leur moral à la Spontex, tout comme elles n’ont pas résisté à l’appel du transat au bord de la piscine et au Harosset du Royal Beach…
Ne cherchez pas la morale de cette fable… car il n’y en a pas ! 

*Les Marocains comprendront

Valérie Bitton

POURIM : LA MAJORITE DES ISRAELIENS S’ECHANGENT DES MISHLOA’H MA NOT

La tradition persiste : 57% des Israéliens se plient à la mitsva des « Mishloa’h manot », qui consiste à s’échanger des paniers ou plateaux contenant des boissons et gâteaux à l’occasion de la fête de Pourim. Seuls 20% de ces mêmes Israéliens s’interrogent sur l’utilité de cette coutume, parmi les 43% restants qui ne la pratiquent pas. C’est ce que révèle  le sondage publié aujourd’hui  dans le quotidien israélien Israël Hayom. En raison du contexte économique difficile, 16% ont néanmoins déclaré devoir renoncer à cette coutume cette année. Parmi les 57% qui distribuent des Misloa’h manot, notons qu’il y a plus de femmes que d’hommes (61% contre 52%). Ces dernières sont aussi plus généreuses : 20% d’entre elles mettent plus de 200 shekels dans leur Mishloa’h manot, contre 17% d’hommes. Dans quelle ville pratique t-on le plus cette coutume ? A Jérusalem (34%), devant les habitants du Goush Dan. Derrière eux, se trouvent les habitants du Nord du pays, du Sud et du Sharon. Une autre question a été posée aux sondés : Quelle est l’origine de cette coutume ? 70 % ont répondu qu’il s’agit d’une mitsva citée dans la Méguilat Esther. 8 % ont affirmé que les Juifs n’avaient pas de quoi manger à cette période, 3% ont affirmé qu’après la pendaison d’Aman la nourriture qui était dans sa maison avait été distribuée, et 18% ont avoué ignorer l’origine de cette coutume. 

POURIM 2011 : LE TOP DES DÉGUISEMENTS

La fée clochette pour les filles et Gormiti pour les garçons : ce sont les deux déguisements les plus plébiscités cette année par les enfants  pour la fête de Pourim, qui aura lieu dans deux semaines. Telles sont les données  de ce très sérieux sondage réalisé par la société Toys R ’us en prévision de cette fête où petits et grands ont pour coutume de se déguiser. En deuxième position chez les garçons, Buzz l’éclair, le personnage principal du film de Walt Disney Toy story, suivi des personnages de la Guerre des Etoiles Yoda et Dark. N’oublions pas les masques terrifiants (et souvent glauques) qui occupent la quatrième place du classement, et en 5ème position, les indémodables Tortues Ninja qui sévissent depuis les années 90. 9a, s’est pour les garçons. Du côté des filles, les personnages légendaires ont toujours autant de succès : En deuxième position derrière la Fée clochette, on trouve Blanche Neige ex aequo avec la Belle au bois dormant. En troisième place, Barbie, et en quatrième place les personnages du film de Walt Disney « Tangled ». 5ème position : Batwoman. Bien sûr, comme chaque année, de nombreux Winnie l’ourson et Bob l’éponge pareront les plus petits et les fillettes encore en maternelle  ne se lasseront pas d’être en reine Esther.  
Notez que cette tradition de se déguiser à Pourim concerne la grande majorité de la population israélienne, puisqu’environ 70% des personnes considérées comme non religieuses ont déclaré se déguiser à cette occasion. Selon Kfar Hashaashouim, une autre chaîne de magasins de jouets israélienne, près de 600 000 déguisements seront vendus cette année, ce qui correspond à la coquette somme d’environ 60 000 shekels.  Quant à la vente des accessoires, elle s’élèverait, toujours selon cette source, à environ 28 millions de shekels.
 (Source : Israël Hayom, 6/03/11).   

Barou'h Hashem !

Vous avez  tous un jour fait cette expérience ; vous rencontrez un Juif. Vous êtes en Israël ; vous rencontrez un Juif, qui plus est Israélien. A la question « Comment ça va ? », il vous répond : « Baroukh Hachem ».Cela peut paraître anodin et la réflexion pourrait s’arrêter là, mais si vous la poussez un peu plus loin : vous verrez qu’une simple expression à priori des plus banales dans le vocabulaire d’un Juif, peut revêtir plusieurs significations selon le contexte dans laquelle elle est employée, et que ce qu’il faut comprendre, ce n’est pas tant ce que l’on dit que la façon dont on le dit… Vous me suivez, non ? Alors, petite mise en situation…

Vous croisez dans la rue un bon copain que vous n’avez pas vu depuis longtemps :
-  Hey, Moshé ! Comment vas-tu ? 
- Baroukh Hachem ! vous répond t-il.
Que comprenez-vous : Qu’il va bien.
Ce qu’il faut comprendre : « Grâce à D. je vais bien que ça dure bleïn Ara Kéanoré*, il ne manque plus que ça qu’il vienne celui-là me mettre le mauvais œil maintenant que les affaires commencent à marcher et que je suis en bonne santé ! »
*Bleïn Ara : ″sans le mauvais œil″ en langage sépharade. Kéanoré : idem, version ashkénaze.

Autre situation : Vous êtes au mariage de Yaëlle et de David, et votre voisine de table à la langue bien pendue vous assène un coup de coude qui vous envoie en pleine poire le coca que vous aviez en main, accompagné de la remarque :
- « Et ben, t’as vu celle-là, devant le buffet de gâteaux ? Baroukh Hachem ! »
Que comprenez-vous : Qu’elle la trouve soit belle, soit connaisseuse et qui plus est fin gourmet.
Ce qu’il faut comprendre : « D. bénisse, elle a un sacré appétit ! Si j’en faisais autant de m’empiffrer comme ça, déjà que j’ai du mal à respirer ce soir dans ma robe bustier, alors là, c’est deux tailles de plus garanties en une soirée. A moins que son mari ait les moyens de lui offrir une liposuccion pour son anniversaire… ».

Dans le même genre : « T’as entendu la nouvelle ? Shoshana a déjà sept filles, et elle attend des jumelles, Baroukh Hachem ! » 
Dans ce cas-là, on se sait pas s’il faut comprendre « bravo » ou « miskéna », la pauvre!

Autre réplique, sortie de la bouche de Maurice : « Un ashkénaze dans la famille ? Baroukh Hachem, on est restés entre Constantinois ! » 
Comprendre : D. nous en préserve !

Une femme demande à son mari, à la fin d’un copieux repas de shabbat :
-Chéri, as-tu assez mangé ? 
- Baroukh Hachem ! 
Que faut-il comprendre : « Oui, merci, c’était bon ».
Ce qu’une femme pensera : « Et si c’est bon, c’est pas un peu grâce à moi, aussi ?! On m’y reprendra à passer mon jeudi dans les courses et le ménage et mon vendredi dans la cuisine ! »

Vous êtes Olé Hadash (nouvel immigrant) et voilà six mois que vous vous battez, avec votre hébreu approximatif, contre les remparts de la bureaucratie israélienne pour tenter de comprendre pourquoi on vous débite chaque mois de la somme de deux abonnements à Hot alors que, depuis le début de la souscription, ce jour où un charmant vendeur est venu, à domicile, vous offrir la lune à 220 shekels par mois tout compris*, vous n’avez signé que pour un. Et un beau jour du mois de juillet, vous ouvrez votre boite au lettres et découvrez, entre deux factures d’Arnona et de Bezek, la lettre de Hot qui vous annonce, ô miracle, que l’erreur est prise en compte et que vous voilà crédité d’un avoir de 1320 shekels (lesquels se retrouveront, soit dit en passant, dans la facture de téléphone, vu le temps passé sur la boite vocale du service clientèle).
Votre réaction, à la lecture de la lettre : « Baroukh Hachem ! »
Ce qu’il faut comprendre : « Sof sof ! Ils ont enfin compris, malgré mon hébreu al hapanim et mon accent frankaoui, que je n’étais pas un pigeon pour autant !
*ça, c’est la petite phrase assassine que vous auriez dû lire, en bas du contrat…

Dans le même sens : « Baroukh Hachem, j’ai enfin quitté la France ! » ou encore : « Baroukh Hachem, j’ai signé mon premier contrat ! » = Enfin, c’est pas trop tôt…

L’hiver sera court…

Les différences de mentalité entre Israéliens "d’origine" et Français récemment arrivés font régulièrement l’objet de nombreuses discussions, plus ou moins animées et indulgentes, mais j’ai noté, pour ma part, une différence majeure que personne ne contredira, sous peine de mauvaise foi…

Cette différence est celle du rapport entretenu avec l’hiver. Cette saison, qui occupe en France les ¾ du temps, bien que le climat tempéré est en principe soumis aux quatre saisons, ne connaît pas du tout le même enthousiasme selon qu’on soit né en Israël, ou fraîchement débarqué. 
L’hiver, sensé arriver le 21 novembre en France si l’on en croit le calendrier « loazi » (traduisez pathos), s’incruste bien souvent dès septembre-octobre (pour preuve les 7 degrés affichés le 3 février dernier sur le thermomètre accroché à la fenêtre parisienne de chez mes parents, en plein 9ème arrondissement). Si ces températures sont automnales, que sera l’hiver ?
Sans vouloir être rabat-joie, si on oublie les orages post-canicule de mi-août, et le printemps qui a littéralement été zappé du fait des giboulées qui oscillaient entre pluies, ondées, bruines, et averses torrentielles, le peu de beau temps était tellement lourd et caniculaire que même l’été s’est révélé désagréable dans la majeure partie de la France
Donc les Français ont de bonnes raisons d’être « échaudés » et de kiffer véritablement tout rayon de soleil israélien…
Tout comme la voiture d’un Israélien doit être, avant toute autre option, équipée d’un klaxon, l’appartement qu’achètera tout Français qui se respecte aura obligatoirement…la vue sur la mer et sur le ciel ensoleillé. Dans le même ordre d’idée, où trouver les Français, quand ils ne travaillent pas, du lendemain de la Mimouna, à mi-décembre ? A la plage, et au retour, aux terrasses de café pour profiter de ce fameux soleil si cher à leurs yeux qui en ont tant manqué durant toutes ces années d’exil en  Galout à « climat tempéré », qui a tempéré le caractère du Français au point de le rendre lunatique (je sens que je ne vais pas me faire des amis). D’ailleurs, la meilleure idée marketing dans le commerce du souvenir serait, mieux que le Tee-shirt « I love Israël » ou que la pendule murale en bois verni décorée du dessin du Mur des Lamentations sur étain gravé : une boite contenant du soleil d’Israël, qu’il suffirait d’agiter pour inhaler du bonheur…Les docteurs devraient y songer, la solution au trou de la sécu est là…
Pour les Sabras, c’est différent…Le « matsav rouakh » (humeur) israélien est directement lié au "miflas hakineret", niveau du Kineret, qui occupe la première place dans la liste des préoccupations israéliennes, le cours du dollar se positionnant non loin derrière. Ainsi, un centimètre de plus enregistré sur le niveau du lac mettra votre patron sabra, le guichetier de la poste, ou encore votre banquière, de bonne humeur pour la journée, ce qui est toujours utile de savoir (ajouté à un maxi mug de café Elite noyé dans du lait, le bonheur est complet).
Le soleil n’est pas le meilleur ami de l’Israélien (même si sa peau le supporte pourtant bien mieux que celle du Français, qui a tendance à virer au rouge plus les origines ashkénazes sont présentes). Et ne parlons pas du Russe, qui a transformé son parapluie soviétique en bouclier anti-solaire et tient là son "péril jaune"). Le Sabra ne peut pas vivre sans mazgan, attend l’hiver et voit le réchauffement de la planète comme une prophétie de mauvaise augure. Il est à l’affût du peu de froid que le furtif hiver israélien lui apportera, et le moindre nuage annonciateur de pluies le met en joie. Il n’y a qu’en Israël où vous pourrez assister à des prières collectives de rabbins pour faire venir la pluie ! Et le jour où la neige se trompant de destination vient à tomber accidentellement en Israël, est déclaré fête nationale, et les enfants, ravis de faire des luges avec leurs buggys, ont un jour de vacances, l’école étant fermée. Ce jour-là, on prend les appareils photos, et le train pour aller voir, au lieu de la grande bleue à Eilat, la grande blanche sur Jérusalem.
Alors que les Françaises repoussent au maximum le passage aux collants, écharpes et pulls de leur garde-robe d’hiver, les Israéliennes, au contraire, enfilent des bottes fourrées dès qu’il fait 18 degrés, 15 degrés étant les grands affres de l’hiver qui les feront s’emmitoufler dans des écharpes et grosses doudounes, sortir leurs couvertures chauffantes, leurs bouillottes, et allumer leurs radiateurs à infrarouge.
Bref, tout ça pour vous dire que tout est une question de mentalité, mais qu’elle trouve parfois son origine…dans l’origine. Et la morale de l’histoire, où en tout cas ce que l’on pourra retenir de ces préoccupations saisonnières, se résume à une phrase, à cogiter pour comprendre autrui : « Dis-moi d’où tu viens, et je comprendrai comment tu es…»

Valérie Bitton

IPHONE : LE TOUR DES APPLICATIONS CASHERES

Tous les utilisateurs de téléphones mobiles iPhone le savent : ces portables sont bien plus que des téléphones puisqu’ils permettent de tout faire. Pour cela, il suffit de télécharger une multitude d’applications dans l’Apple store. Certaines sont gratuites, d’autres pas. Mais saviez-vous qu’il existe également des «applications « cachères » ? Visite guidée…

Commençons par des applications « sérieuses », toutes téléchargeables sur le site marchand iTunes. Parmi elles : le calendrier juif, des livres virtuels de prières, des livres de cuisine casher, des localisateurs de synagogues ou de restaurants cashers. Il y a aussi l'iTalmud, qui permet de consulter numériquement le Talmud dans son intégralité. Tout le monde connaît aussi l'utile application "Shabbat Shalom", qui communique les horaires d'entrée et de sortie du Shabbat à travers les villes du monde entier. Il existe désormais l’application iKotel qui permet d’envoyer une prière qui sera imprimée puis insérée entre les pierres du Kotel. Cette application vous permet aussi de ‘visiter’ virtuellement le Kotel. Vous pouvez aussi télécharger l’application « Produit Casher » qui vous permet de prendre via l'appareil photo de l'iphone un code-barre situé sur l'emballage d'un produit. Une fois le code-barre reconnu et analysé, votre iPhone vous indique si ce produit est conforme aux règles de la casheroute.

Mais il existe également des applications plus fantaisistes, comme l'application Lulav Wizard qui utilise un accéléromètre intégré à l'iPhone afin que les utilisateurs puissent secouer virtuellement en 3D des feuilles de dattier et de cédrat accompagnés d'effets sonores et de prières en hébreu et anglais.
Autre application intéressante : iKippa, pour "ces moments où vous avez besoin d'une kippa et que vous n'en avez pas". iKippa permet aux  utilisateurs de choisir le motif de leur kippa, puis de positionner leur iPhone sur la tête. Remarquez, ce n’est pas pire que la « Kippa-cabana » dans le film « Coco » !
D'autres applications divertissantes sont disponibles sur l'iPhone, comme iGavolt, qui permet d'avoir une grand-mère virtuelle autant de temps que vous le souhaitez dans votre poche. Au cas où les sempiternelles "Pourquoi tu ne m'appelles plus ?" ou encore "Comme tu as maigri, viens manger des falafels !" vous manqueraient un tant soit peu
Pour Hanoucca, vous pourrez allumer un shamash fictif et les bougies d'une Menora virtuelle. L'application iMenora affiche automatiquement le nombre correct de bougies à allumer par jour et entonne les prières après l'allumage. Les bougies se consumeront progressivement, en 8 minutes, sans que vous ayez à dégainer votre briquet. Après les bougies, téléchargez l'application "Super Dreidel", qui diffuse la traditionnelle musique de Hanoucca et permet de jouer à la toupie.

Cette liste n’est pas exhaustive et il en existe sûrement d’autres, des plus utiles aux plus fantaisistes, tout comme il existe de savants hommes de marketing juifs prêts à développer la moindre « i-dée » susceptible d’être lucrative. Reste à savoir si ces applications cashères ne sont pas utilisées le shabbat… 

Valérie Bitton

QUESTION DE MENTALITÉ...

Quelques mois passés en Israël, quelques années pour les plus lents à « capter »,  vous ont fait comprendre que pour vivre ici, il fallait développer soit des montagnes de patience, soit prendre vite le pli et les façons de faire locales pour arriver à vos fins. Je n’alimenterai pas le débat qui consiste à savoir quelle est la manière française et l’israélienne, je vous donne juste quelques options de comportement. Libre à vous de choisir celle qui vous convient le mieux…

A la koupat Holim (chez le docteur)
1/Je m’assois et attends patiemment mon tour et je fais connaissance avec tous les adhérents de ma caisse maladie qui m’auront tout simplement doublé pour « juste demander une ordonnance ».
 2/ Toc toc toc ! Bonjour Docteur, vous pouvez me recevoir ?
 3/ J’ai mal à la gorge, tu peux jeter un oeil ? (en ouvrant grand la bouche et la porte, quitte à mettre dans l’embarras le patient qui s’apprêtait à se faire piquer dans une région autre que le bras)

A la caisse du supermarché
 1/ J’ai oublié d’acheter le lait, prenez ma place si je ne suis pas revenue à temps
 2/ "Mi Hakharon ?" ("Qui est le dernier?" Question posée par tous les Israéliens afin de pouvoir faire leurs courses et revenir reprendre leur place)
 3/ Une minute, je passe devant, je n’ai que 10 articles et vous 13, la pizza cuit dans mon four, mon bébé attend dans la voiture, et j’ai une envie folle de faire pipi qui ne résistera pas !

Dans l’ascenseur
 1/ "Naïm méod, madame Boutboul… Quel étage ? Moi, c’est le sixième, si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas…"
 2/" Shalom! Vous habitez dans l’immeuble ? Vous êtes nouvel arrivant ?"
 3/ "Vous louez ou vous avez acheté ? Combien ? Avec ou sans machkenta ? Puisque vous passez par le parking, vous pouvez déposer mon sac poubelle ?"

A la station de taxi
 1/ "Shalom adoni, pouvez-vous me conduire à la zone industrielle, s’il vous plait ?, en m’asseyant sur la banquette arrière et finissant mon cornet de glace avant d’entrer"
 2/ "Nahag, conduis-moi au centre ville, avec le compteur SVP !"
 3/ "Combien tu prends jusqu’à Sheshet Hayamim ?", en mettant mon maillot mouillé sur son siège avant et mes tongs ensablées sur son tableau de bord, et en ouvrant grand la fenêtre sans le moindre égard pour sa climatisation.

A la plage
 1/ Je rentre précautionneusement dans l’eau en évitant d’arroser mes voisins, évite de faire la bombe ou l’avion qui va décoller près des nageurs et ressors tout aussi précautionneusement sans m’ébouriffer comme le caniche d’à côté, ni marcher sur la serviette de mon voisin et secouer la mienne dans le sens du vent.
 2/ Je m’assois à une distance de sécurité d’au moins deux mètres, ne me mêle pas aux  conversations si je n’y suis pas invitée à y prendre part, même si je sais qui a joué dans « l’année des méduses », et si on me demande l’heure d’entrée de shabbat, je ne suis pas obligée de donner dans le détail le menu que j’ai préparé pour tata Messaouda.
 3/ Oh, la belle plage vide ! J’aperçois des gens tranquilles au bout là-bas, et je vais coller ma serviette sur eux pour qu’ils se sentent moins seuls. Comme ça, je pourrai comparer nos bronzages et notre taux de cellulite, et on pensera que ce sont eux qui ont laissé les paquets de bambas, noyaux de nectarine et bâtons d’esquimaux par terre.

En location
 1/ Je fais le ménage avant de restituer l’appartement, laisse un fond de rouleau de papier toilette pour les locataires suivants et quitte les lieux à l’heure prévue. J’ai lavé et plié les draps, et récupéré le vilain tableau et l’affreuse lampe en coquillages de dessous le lit pour les remettre à leur place initiale.
 2/ J’organise un barbecue sardines grillées, obligeant ainsi mes voisins à mettre leurs cinq sens en éveil, éveillés qu’ils seront par l’odeur tenace et le bruit de ma chaîne stéréo à fond à côté de qui Johnny Halliday au Zénith ressemblera à un concert de musique de chambre.
 3/ Je laisse un souvenir d’épilation dans la baignoire, de teinture sur le tapis de salle de bain blanc et de manucure sur la moquette du salon. Je vis comme une touriste du Club Med pour qui tout est à volonté, l’eau et l’électricité étant compris dans le forfait, je ne remplace pas le bol cassé au petit déjeuner et emporte avec moi en guise de souvenir le si joli ravier qui ira si bien avec mon service perso.

Au restaurant
 1/ Je tente d’intercepter le regard du serveur pour qu’il vienne prendre la commande ou esquisse un léger signe de la main, j’ai déjà choisi un plat avant son arrivée à ma table, mais je laisse mon chéri passer la commande (et pourquoi pas payer s’il insiste), je mange la bouche fermée, ne fait pas « slurp » slurp » si je bois de la soupe, parle la bouche vide et vérifie d’un rapide coup d’œil dans la lame du couteau si un bout de salade ravageur n’est pas venu s’immiscer entre deux dents.
 2/ Je hèle : Meltsar ! La même salade que ma voisine, mais alors sans les oignons et avec des olives, et puis, light la sauce, c'est-à-dire sans huile mais avec du jus de citron pour le goût…oh, et puis finalement, une assiette de pâtes fera l’affaire. Sans sauce, et al dente, les pâtes…
 3/ J’éructe : ALLO ! C’est pour demain, le verre d’eau ? Non, pas minérale, du robinet ! Si c’est buffet à volonté, j’empile trente centimètres de carottes râpées dans mon assiette. Je mets mes os de côtelette d’agneau sur la nappe, mes coudes sur la table, me serre du verre comme d’un rince-doigt puis d’un cendrier, dépèce un cure-dent et part sans laisser le moindre pourboire.  

A la fête de l’école
 1/ J’arrive à l’heure, je coiffe ma progéniture et lui met le tee-shirt blanc qu’on a demandé, et « mouche ton nez et dis bonjour à la dame », je me propose pour faire le taboulé ou acheter les borekas, (c’est toujours bien vu, les borekas), je prend l’air engageant, je fais « la danse des canards » et « la chenille qui redémarre » même si j’ai l’air ridicule, j’ai pris soin de charger l’appareil photo et je bombarde tous les copains-copines à qui je promets de donner un double avant l’année du baccalauréat…
 2/ J’arrive une heure après car ça commence toujours une heure après, j’aide la maman chargée de bouteilles et de cakes comme ça moi non plus, je ne suis pas venue les mains vides, je monopolise la mora toute la soirée pour lui parler du « cas Nathanaël », la directrice pour tenter de faire sauter une classe à mon enfant surdoué (si, si, c’est de famille), et le buffet duquel je ne décolle pas, bien décidée à ne pas faire à dîner ce soir en rentrant…
 3/ Je n’y vais pas, l’année prochaine il change d’école, et la danse des canards, c’est pas mon truc, et puis il grandira, et il oubliera…

Valérie Bitton


OU VONT LES ISRAELIENS ?

C’est un fait de société, les Israéliens adorent se sonder et nombreuses sont les sociétés de sondage qui passent leur temps  à nous dévoiler toutes sortes d’infos telles que : le nombre de kilos de viande ingurgités à Yom Atsmaout, de matsot à pessah, le classement des dépenses d’un foyer israélien, le nombre de citoyens qui allument les bougies de Hannouka et la destination préférée pour partir en vacances…

Récemment, la société Telmap, qui a développé l’application GPS pour les téléphones cellulaires,  s’est penchée de plus près sur l’utilisation du GPS par les Israéliens et nous dévoile  quelles sont les demandes les plus fréquentes.
Que recherchent donc les Israéliens ? En tête de liste des mots recherchés se trouve le géant suédois IKEA. Les mauvaises langues auront vite fait de se demander si c’est en effet la destination la plus populaire (ce qui est fort possible à voir la fréquentation du magasin), ou si l’enseigne est tout simplement mal indiquée sur les plans ou mal signalée sur la route… En deuxième position, on trouve, bien sûr, Jérusalem (étonnant qu’on cherche à se rendre d’abord à Ikea » !). Restons pratiques avec, en troisième position, le mot « essence », utile en effet si on veut arriver à destination. Viennent ensuite les mots « Ashdod » et « Cinéma City ».
En tête des catégories recherchées, les Israéliens recherchent les hôpitaux, puis les restaurants. Les distributeurs de billets (de banque) arrivent en troisième position (ils devraient pourtant être avant les restaurants !), suivis des centres commerciaux. Toujours selon Telmap, la rue la plus demandée à Tel-Aviv est la rue Itshak Sadé, à Haïfa la rue Atsmaout, et à Jérusalem la rue Beit Hadfous. Si quelqu’un sait ce que l’on y trouve, merci de nous le signaler.  
D’autres données enregistrées durant l’année 2010 sont également intéressantes : les Israéliens ont eu recours au système de GPS des centaines de milliers de fois, pour une distance moyenne de 25 kilomètres. Sachez aussi que le jeudi est le jour où est enregistré le nombre le plus important de consultations du GPS tandis que, surprenante mais heureuse surprise, les vendredis et samedis sont les jours les plus calmes. Ceci s’explique par le fait que les Israéliens utilisent davantage leur GPS dans le cadre de leur travail plutôt que lors de leurs loisirs. Deux pics record enregistrés néanmoins : durant les fêtes, et le soir du nouvel an civil.  

Voici  une vidéo sympathique sur le GPS :



COMBIEN GAGNE BENYAMINE NETANYAHOU ?

43 952,29 shekels brut : c’est le salaire que touche le Premier ministre israélien. Celui-ci n’a pas hésité à publier sa fiche de paie sur sa page personnelle du réseau social Facebook, suite à la demande de nombreux internautes. Bibi perçoit en fait 15 027,43 shekels (un peu plus de 3200 euros), après déduction des impôts, des cotisations retraite et sociales. Précisions que le premier ministre bénéficie en outre d'un logement et d'une voiture de fonction.
Reconnaissons qu’un tel souci de transparence n’aurait pas pu se produire en France. On imagine mal en effet Mr Sarkozy exhiber sa fiche de paie sur internet.  Mais c’est aussi ça, Israël, une démocratie qui ne cache rien à ces citoyens. Rappelez-vous quand Ehoud Olmert,  l’ancien Premier ministre, a découvert qu’il souffrait d’un cancer de la prostate. Durant plusieurs semaines, nous avons eu droit à une véritable leçon d’anatomie, schéma à l’appui, de la part des médias israéliens qui avaient passé au scanner le dossier médical. Idem lors de l’accident vasculaire cérébral  de monsieur Ariel Sharon, alors Premier ministre, à la suite duquel les journalistes ont relayé le diagnostic des médecins sans qu’aucune censure ne soit faite sur le dossier médical.
En Israël, la frontière entre la vie privée et la vie publique est beaucoup plus souple qu’elle ne l’est en France. Les Israéliens ont tous le numéro de téléphone du domicile de la maitresse d’école de leur enfant, les citoyens sont invités chez le maire pour manger des beignets et allumer les bougies de Hannouka, et nous connaissons tous l’adresse du soldat Guilad Shalit, à Mitspé Hila.   
C’est aussi très Israélien de demander à une personne croisée dans l’ascenseur de son immeuble si elle est locataire ou propriétaire et, le cas échéant, de lui demander combien elle a payé son appartement. Tout comme on n’hésite pas ici, à l’instar du modèle américain, à demander (ou à dire) combien on gagne. Tout comme l’a fait aujourd’hui notre Premier ministre, citoyen comme tous les autres à qui l’on s’adresse en disant « tu », comme le veut l’hébreu qui ne connaît pas le vouvoiement.  

MADE IN ISRAEL…

Chaque année, à l’occasion de Yom Atsmaout (la fête de la création de l’Etat d’Israël), une grande enseigne israélienne se paie un super coup de pub en offrant aux lecteurs du quotidien national Yédiot A’haronot  un cadeau « Blanc-bleu ».

Bonne nouvelle pour cette année : La Banque Hapoalim a annoncé dans les médias nationaux qu’elle offrirait cette fois-ci, à l’occasion de Yom Atsmaout, des drapeaux de fabrication israélienne…Rien d’étonnant, me direz-vous ?
Et bien si ! Car figurez-vous que l’année dernière, cette même banque nous a donné une leçon de « Houtspanoute » (traduisez  culot, le sport national israélien) en offrant des tee-shirts arborant l’inscription « Koulanou Israélim ! » (Nous sommes tous Israéliens)… fabriqués en Turquie !  « Nous sommes tous Israéliens », nous revendiquons fièrement notre appartenance à l’Etat hébreu et nous portons les couleurs du pays, mais nous ne sommes pas fichus d’encourager le commerce israélien et préférons employer des travailleurs turcs. Voilà ce que signifiait le message du coup beaucoup moins bien perçu par les Israéliens qui dévoilèrent le scandale et virent rouge. Pour sa défense, la banque a expliqué que les tee-shirts, qui étaient offerts par milliers d’exemplaires, lui seraient revenus beaucoup trop chers s’ils avaient été fabriqués en Israël, et que ce qui importait était l’inscription dessus et non l’étiquette dedans... Mais allez faire entendre cela à l’industrie du textile locale qui aurait bien aimé que madame la banque montre l’exemple en achetant elle-même « Ka’hol-lavane » (blanc-bleu).

On comprend aisément maintenant que, face à cette incohérence, la banque Hapoalim n’a pas eu d’autre choix cette année que d’employer la main d’œuvre israélienne pour la confection de ses petits drapeaux. Question de réputation….

Valérie Bitton